En raison d'averses trop violentes, la manifestation du 13 février n'a pu être réalisée comme prévue initialement, et est reportée au 5 mars (toujours au 99 rue de Passy, sous réserve de reculer un peu l'horaire), car il y a également des Fashion weeks ce mois-ci. Nous amènerons l'écran géant, le barnum, le mégaphone et ferons une belle mise en scène avec les fourrures synthétiques.
Toutefois, une accalmie nous a finalement permis d'être une vingtaine, à tenir des pancartes durant environ 1h30, avant que la pluie ne redouble. Nous avons distribué quelques tracts et réussis à sensibiliser quelques passants :
Les réactions des passants portant de la fourrure animale ont été positives dans l'ensemble, contrairement à ce que l'on pourrait croire étant donné le quartier huppé. Hommes ou femmes, quel que soit l'âge, étaient pour la plupart réceptifs et n'avaient pas connaissance de la réalité cruelle et polluante de la fourrure animale.
Plusieurs personnes ont déclaré qu'elles pensaient que leur garniture étaient en fausse fourrure, en raison du prix peu élevé du vêtement, ou d'une étiquette litigieuse. Malheureusement la fourrure animale peut se trouver sur toutes sortes de pièces, même les moins chères, puisque les fourrures proviennent d'élevages majoritairement chinois, où les animaux (principalement chiens viverrins, que la législation permet honteusement d'appeler "ratons laveurs") sont dépecés pleinement conscients, dans une mort de souffrances, après une vie de souffrances et de privations.
Certaines personnes ont confié qu'elles ne pensaient pas forcément à regarder les étiquettes avant de se procurer ces manteaux, et elles sauront désormais qu'il est nécessaire de vérifier la mention "fourrure synthétique", ainsi que d'observer qu'il ne s'agit pas de poils fins, légers, avec un petit duvet à la base, révélant une fourrure animale.
Plusieurs personnes nous ont aussi remercié, notamment un jeune-homme qui portait du coyote (Canada Goose, offert), un père qui a pris un tract pour sa fille qui soutient notre combat, une mère avec son fils, et un père qui a expliqué à sa petite fille qu'ils avaient malheureusement acheté une fourrure d'animal mort dans la souffrance, sans le savoir. Ce père a d'ailleurs très bien réagi en informant son enfant, car les jeunes sont l'avenir et devraient tous être sensibilisés à la bienveillance envers tous les animaux, humains ou non. Un groupe de jeunes-adultes a d'ailleurs mentionné avoir vu des vidéos d'animaux à fourrure en élevage ou piégés, ce qui prouve la mobilisation des associations et l'élargissement du débat et de la visibilité de cette cause.
Un bon résultat malgré la pluie, en somme. Même s'il y avait peu de passants, nous avons été efficaces.
Nous sommes désolés pour ceux qui ne sont pas venus suite à l'annulation et les remercions pour leur compréhension, et nous remercions également ceux qui étaient présents d'avoir tenu les pancartes et permis de manifester calmement pour les animaux à fourrure.