https://www.hsi.org/news-resources/victory-romania-bans-fur-farming/
BUCAREST/BRUXELLES — Humane Society International/Europe célèbre aujourd’hui une victoire monumentale pour la protection animale en Roumanie, puisque le Parlement roumain a voté à une écrasante majorité en faveur de l’interdiction de l’élevage de chinchillas et de visons, les deux seules industries d’élevage d’animaux à fourrure qui existent dans le pays. Cette décision révolutionnaire est le résultat de près de deux ans de débats politiques et de campagnes soutenues menées par le bureau roumain de HSI/Europe et d’autres groupes de défense des animaux. La Roumanie devient désormais le 22e pays d’Europe et le 16e État membre de l’UE à interdire l’élevage d’animaux à fourrure, marquant une étape importante dans la campagne mondiale de HSI visant à mettre fin à la pratique cruelle de l’élevage et de la mise à mort d’animaux pour la mode de la fourrure.
Ruud Tombrock, directeur exécutif de HSI/Europe, a déclaré : « La décision d’aujourd’hui d’interdire l’élevage d’animaux à fourrure est non seulement un moment historique pour la protection animale en Roumanie, mais aussi une étape cruciale dans l’effort européen plus large visant à mettre fin à l’une des formes les plus cruelles d’exploitation des animaux. Alors que l’inquiétude du public pour le bien-être animal grandit à travers l’Europe, comme le démontre le succès retentissant de l’ICE Fur Free Europe, il est clair que l’élevage d’animaux à fourrure n’a pas sa place dans une société compatissante et éthique et que la seule façon d’avancer est d’adopter une interdiction de la production de fourrure à l’échelle de l’UE. »
Le projet de loi a été proposé à l’origine après que HSI/Europe a mené une enquête secrète choquante révélant les conditions épouvantables dans les fermes à fourrure en Roumanie. Des chinchillas ont été filmés confinés dans de petites cages grillagées sales, pour être tués pour la fabrication de fourrure à seulement quelques mois dans des chambres à gaz improvisées ou en leur brisant le cou. Maintenant que le projet de loi a été voté à la Chambre des députés, une fois promulgué, il rendra l’élevage d’animaux à fourrure illégal en Roumanie à compter du 1er janvier 2027. Bien que la législation doive être promulguée par le président Klaus Iohannis et publiée au Journal officiel pour entrer en vigueur, elle devrait être adoptée sans délai.
Selon une enquête nationale commandée par HSI/Europe, plus de 67 % des Roumains soutiennent l’interdiction de l’élevage d’animaux à fourrure, ce qui accentue encore davantage le sentiment public contre l’industrie de la fourrure. En outre, la campagne de HSI/Europe en Roumanie a recueilli plus de 74 000 signatures de pétition en faveur de l’arrêt de l’élevage d’animaux à fourrure, que HSI/Europe a soumise au Parlement roumain.
L’industrie de la fourrure en Roumanie est en déclin, le nombre d’élevages d’animaux à fourrure ayant chuté de façon spectaculaire, passant de plus de 150 en 2013 à une douzaine en 2022, dont deux grandes fermes de visons produisant environ 100 000 peaux de vison et 15 000 peaux de chinchilla par an. L’interdiction en Roumanie s’attaque également aux dangers environnementaux et sanitaires liés à l’élevage d’animaux à fourrure, notamment la propagation de maladies zoonotiques, positionnant la Roumanie au sein du mouvement européen plus large qui met l’accent sur le bien-être animal et les pratiques durables.
Français:Fourrure : faits :
Des dizaines de millions d’animaux souffrent et meurent chaque année dans le commerce mondial de la fourrure, la majorité étant élevée dans des cages en batterie dans des fermes à fourrure.
L’élevage d’animaux à fourrure est désormais interdit dans 22 pays européens : les 16 États membres suivants : Autriche, Belgique, Croatie, République tchèque, Estonie, France, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, ainsi que Bosnie-Herzégovine, Guernesey, Norvège, Royaume-Uni, Macédoine du Nord et Serbie. En outre, la Suisse et l’Allemagne ont mis en œuvre des règlementations strictes qui ont effectivement mis fin à l’élevage d’animaux à fourrure, et le Danemark, la Suède et la Hongrie ont imposé des mesures qui ont mis fin à l’élevage de certaines espèces. Des discussions politiques sur une interdiction sont en cours en Bulgarie et en Suède.
Des visons de près de 500 fermes à fourrure dans 13 pays d’Europe et d’Amérique du Nord ont été découverts infectés par la COVID-19, et la grippe aviaire hautement pathogène A(H5N1) a été détectée dans 72 fermes à fourrure (une en Espagne, 71 en Finlande) à ce jour. Des millions de visons, de renards arctiques, de renards roux, de chiens viverrins et de zibelines ont été abattus pour des raisons de santé publique.