Animal Justice, la principale organisation canadienne de droit animalier, a déposé une plainte officielle auprès du médiateur de la province suite au refus du ministère de l’Agriculture du Manitoba de divulguer des informations de base sur les fermes d’élevage de visons opérant dans la province et leur emplacement. Plus tôt cette année, Animal Justice a soumis une demande en vertu de la Loi sur l’accès à l’information et la protection de la vie privée (LAIPVP) au ministère de l’Agriculture du Manitoba pour obtenir des informations de base sur les fermes d’élevage de visons de la province, y compris leurs noms commerciaux, leurs adresses et le nombre d’animaux gardés et tués dans ces fermes. Cette demande a été formulée à la lumière des préoccupations croissantes du public concernant le bien-être des animaux et les risques de maladies zoonotiques associés à l’élevage de visons. Malgré l’importance de ces informations pour la santé publique et le bien-être des animaux, le ministère de l’Agriculture du Manitoba a refusé de divulguer les informations demandées, affirmant qu’il s’agissait d’une atteinte déraisonnable à la vie privée d’un tiers et qu’elle pourrait nuire aux intérêts commerciaux des entreprises. En 2014, une enquête conjointe de la SPCA de Montréal et de The Fur-Bearers a documenté les conditions choquantes dans les fermes à fourrure partout au Canada, où les animaux vivaient dans des conditions insalubres dans de minuscules cages. Les blessures étaient courantes, notamment la cannibalisation et les infections. Un exposé de 2018 dans une ferme basée en Ontario a révélé des conditions similaires. Les fermes à fourrure présentent également des risques importants pour la santé publique, avec des éclosions de COVID-19 survenues dans au moins trois fermes à visons canadiennes et, plus récemment, une transmission de la grippe aviaire de mammifère à mammifère dans des fermes à visons en Europe. Ces risques ont conduit la Colombie-Britannique à interdire l'élevage de visons en 2021. Des dizaines de pays dans le monde ont mis en place des interdictions similaires. Les experts avertissent que le vison, probablement plus que toute autre espèce d'élevage, présente un risque d'émergence d'éclosions et d'évolution de futures pandémies. Dans sa plainte, Animal Justice exhorte fortement le médiateur à exiger du ministère de l'Agriculture du Manitoba qu'il divulgue les informations demandées dans l'intérêt de la santé publique, de la protection de l'environnement et du bien-être des animaux. « Bien que les données fédérales suggèrent qu’il y a trois fermes d’élevage de visons au Manitoba qui tuent plus de 25 000 animaux chaque année, on ne sait pas grand-chose d’autre sur cette industrie dans cette province », a déclaré l’avocate Kaitlyn Mitchell, directrice de la défense juridique chez Animal Justice. « Il est profondément inquiétant que le ministère de l’Agriculture du Manitoba retienne des informations de base sur les entreprises impliquées. La transparence sur cette industrie secrète est essentielle pour un dialogue public éclairé, en particulier à la lumière des souffrances horribles des animaux documentées à maintes reprises dans les fermes à fourrure canadiennes et des risques importants pour la santé publique. »
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