Pendant plus de une décennie, les étiquetages inexistant des articles
en vraie fourrure (la plupart du temps importés de Chine)étaient
monnaie courante.Ainsi les consommateurs pensaient acheter un anorak
avec capuche en fausse fourrure.Société Anti Fourrure ayant réalisé une
sensibilisation au quotidien du public depuis 2009 l'avait constaté
régulièrement.
Aujourd'hui, la mention vraie fourrure doit être indiquée, les
contrôles effectués durant les années précédentes l'ont enfin
exigé.Cependant, l'étiquetage "raton laveur" alors qu'il s'agit de chien
viverrin perdure quelque peu.(N’hésitez pas à contacter le service de répression des fraudes si vous constatez ces manquements).
Confusion des étiquetages "raton laveur "alors qu'il s'agit de chien viverrin :
Un étiquetage « fourrure de renard » ne correspondait pas à la
facture d’achat qui mentionnait une « fourrure de raton laveur ».[2] Le
chien viverrin (var. chien martre, raccoon dog, tanuki) est une espèce
de mammifère carnivore qui ressemble à un raton-laveur, mais appartient à
la famille des canidés. Ce n’est donc pas un chien ‒ dont le commerce
de la peau est interdit dans l’Union européenne ‒, ni même un membre du
genre Canis.
[3] L’étiquetage d’un échantillon mentionnait le nom courant « raton
laveur » (en français) suivi d’un nom latin correspondant au chien
viverrin.
[4] En anglais, raccoon désigne un raton laveur ou un représentant du genre Procyon en général.
Les enquêteurs de la DGCCRF ont vérifié en 2018 l’information fournie
aux consommateurs en matière d’étiquetage et la loyauté des pratiques
commerciales. Ils ont en outre procédé à des recherches sur les risques
chimiques éventuels et réalisé des analyses de la composition en fibres
des articles textiles. Les parkas et doudounes contenant des plumes et
du duvet, les vestes contenant des parties en cuir et les manteaux au
col ou à la bordure en fourrure ont été ciblés pour vérifier qu’aucun
animal interdit n’était utilisé. Le marquage de l’origine
géographique[1] a enfin fait l’objet de vérifications.
La majorité des échantillons prélevés ne respectait pas la réglementation :
Les anomalies observées sur les échantillons textiles étaient liées,
soit à l’absence de la mention « contient des parties non textiles
d’origine animale » (13 échantillons concernés), soit à l’écart entre la
composition en fibres annoncée et celle retrouvée après analyse :
composition en fibres erronée (12 échantillons), composition en fibres «
nobles » (mohair, angora, cachemire) erronée (2 échantillons).
Le renard, le raton laveur, le chien viverrin[2] et le lapin étaient les
espèces animales correspondant aux 19 échantillons contenant de la
fourrure (véritable ou synthétique) prélevés. 12 échantillons ont été
déclarés non conformes pour une fourrure non annoncée, une espèce nommée
en langue étrangère, une erreur sur l’espèce annoncée, l’affichage de
noms contradictoires[3] ou encore l’absence de l’indication « imitation
fourrure » sur des matières pouvant prêter à confusion avec de la
fourrure.
Deux des trois échantillons contenant du cuir n’annonçaient pas l’espèce animale.
Les six articles textiles contenant des plumes et duvet n’étaient pas
des articles textiles au sens réglementaire car leur poids en textile
était inférieur à 80 % du poids de l’article.
Deux articles portaient des allégations valorisantes indues. L’un
n’était que partiellement « imperméable ». L’autre ne pouvait être
qualifié de « respirant ».
Sur l’étiquetage, les enquêteurs ont relevé l’absence de certaines
indications : mention « contient des parties non textiles d’origine
animale », espèce animale après le mot « fourrure », qualité de la
fourrure (p. ex. « pleine peau »), nom de l’espèce animale pour le cuir,
composition des parties en imitation fourrure (col, bordure de capuche,
pompon, etc.), mention « imitation », ou encore composition ou
indication fantaisiste (« fourrure écolo », « cuir vegan », « simili
cuir », etc.).
Les étiquettes de composition font parfois défaut ‒ notamment sur les
articles vendus sur les marchés de plein air ou en solderie ‒ ou sont
non conformes. La composition réelle en fibres textiles diffère parfois
de la composition annoncée.
Des mentions contradictoires et trompeuses ont été relevées sur
l’étiquetage ; ainsi de « marmotte » et « raccoon d’élevage »[4]. Les
mentions « vraie fourrure » et « cuir véritable » distinguent
abusivement cette fourrure et ce cuir parmi d’autres et sont donc
susceptibles d’induire le consommateur en erreur. Un étiquetage «
fourrure de renard » ne correspondait pas à la facture d’achat qui
mentionnait une « fourrure de raton laveur ».
Le défaut d’emploi de la langue française est récurrent, que l’espèce
soit indiquée en langue étrangère ou que les étiquetages ne soient pas
traduits.
Il arrive que l’origine française (p. ex « fabrication française », « fabriqué en France ») ne puisse être justifiée.
La réglementation relative à l’étiquetage de composition des articles
textiles est globalement connue des professionnels, mais n’est pas
toujours bien appliquée. L’usage de la mention « contient des parties
d’origine animale » apparaît très mal maîtrisée par les distributeurs et
les façonniers alors qu’elle constitue un enjeu important de
consommation pour une partie de la population. Il convient toutefois de
relever qu’aucune espèce animale protégée au titre des conventions
internationales (CITES) n’a été détectée dans les prélèvements analysés.
[1] Ce marquage n’est pas obligatoire pour les produits non
alimentaires. Si une origine est toutefois indiquée sur le produit, elle
doit pouvoir être justifiée par le professionnel et se montrer conforme
à la réalité.
[2] Le chien viverrin (var. chien martre, raccoon dog, tanuki) est une
espèce de mammifère carnivore qui ressemble à un raton-laveur, mais
appartient à la famille des canidés. Ce n’est donc pas un chien ‒ dont
le commerce de la peau est interdit dans l’Union européenne ‒, ni même
un membre du genre Canis.
[3] L’étiquetage d’un échantillon mentionnait le nom courant « raton
laveur » (en français) suivi d’un nom latin correspondant au chien
viverrin.
[4] En anglais, raccoon désigne un raton laveur ou un représentant du genre Procyon en général.
Résultats
Taux global d’anomalie (actions) : 33 %
84 avertissements
10 injonctions
2 procès-verbaux pénaux
Taux de non-conformité (prélèvements) : 88 %
Source :
https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/loyaute-de-letiquetage-des-vetements-contenant-des-parties-non-textiles-dorigine-animale
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