dimanche 24 janvier 2021

Emergence du SARS-CoV-2 : les soupçons sur les élevages d’animaux à fourrure s’accumulent :

 Quelques extraits de cet article, édifiant, quand on aura enfin admis que les élevages d'animaux pour leur fourrure (et pas seulement) sont un réservoir à virus, combien d’animaux et d'humains encore auront succombé ? :

http://sante-secu-social.npa2009.org/?Mediapart-Emergence-du-SARS-CoV-2-les-soupcons-sur-les-elevages-d-animaux-a

 ....la thèse du pangolin a été rapidement écartée, le virus retrouvé sur ces animaux présentant des divergences par rapport à celui trouvé sur les malades du Covid. C’est plutôt du côté des élevages intensifs d’animaux à fourrure que plusieurs chercheurs se tournent aujourd’hui

Reste qu’« il est très important qu’une telle investigation ait lieu, nous explique Conrad Freuling, un chercheur allemand qui mène actuellement des études sur les chiens viverrins, autre animal de fourrure qui pourrait être impliqué dans la chaîne des contaminations. Sinon l’on ne pourra pas empêcher de prochaines épidémies. »

Autre fait intrigant : alors qu’en 2002-2003, lors de la première épidémie de Sras, la recherche scientifique chinoise se tourne vers les animaux d’élevage, que la civette palmée est identifiée comme hôte intermédiaire et que des traces du virus sont également retrouvées chez le chien viverrin

de plus en plus de pays interdisent ces fermes d’animaux à fourrure, comme le Royaume-Uni, l’Autriche, l’Allemagne, la Croatie, la Norvège, la République tchèque, le Luxembourg et la Belgique –, les élevages chinois ne semblent respecter aucune norme. Maltraitance animale, pollution environnementale, absence de règles sanitaires pour les travailleurs, cannibalisme entre animaux, dépouilles laissées à l’abandon, etc. : d’après ACTAsia, cette production de fourrures fait fi de toutes les règles élémentaires d’hygiène.

C’est aussi ce que racontait en 2015 une enquête publiée dans le journal britannique Daily Mail, à propos des chiens viverrins. Des activistes avaient alors pu pénétrer dans un élevage chinois et filmer des animaux immobilisés dans des cages minuscules collées les unes aux autres, victimes de toutes sortes d’actes de maltraitance. Là aussi, des bêtes mortes leur étaient servies comme nourriture.

Outre l’étude néerlandaise citée plus haut, une expérimentation allemande, menée à l’Institut Friedrich-Loeffler, sur les bords de la Baltique, a voulu tester la susceptibilité des chiens viverrins à une infection expérimentale du SARS-CoV-2. Leurs conclusions, publiées le mois dernier par Emerging Infectious Diseases, montrent que des animaux sains peuvent être contaminés au contact d’animaux auxquels on a préalablement inoculé le virus, et que tous ces animaux infectés présentent très peu de signes cliniques, ce qui fait d’eux des porteurs sains non détectables. « Nos résultats indiquent que des fermes affectées pourraient être des réservoirs de SARS-CoV-2 », écrivent les auteurs.

Contacté par Mediapart, Conrad Freuling, qui a conduit cette étude, précise : « Notre expérimentation montre que le chien viverrin est réceptif au SARS-CoV-2, qu’il peut abriter le virus en grande quantité, et qu’il peut infecter les autres animaux d’un même élevage. »

La Chine est un poids lourd de la production de fourrures mondiale. Selon les dernières données disponibles de la Fédération internationale de la fourrure, qui datent de 2014, la Chine produisait annuellement 35 millions de peaux de visons, sur les 87 millions à l’échelle mondiale. Une estimation qui passe du simple au double, selon l’Association de l’industrie du cuir de Chine, qui comptait en 2014 60 millions de visons, 13 millions de renards (soit six fois la production européenne) et 14 millions de chiens viverrins (99 % de la production mondiale).

Précédents coronavirus : l’hôte intermédiaire était un animal d’élevage

Dans son rapport « Le Commerce de la fourrure en Chine » publié en 2019, l’ONG ACTAsia explique que cette industrie de la fourrure est en pleine expansion depuis les années 1980-1990. Elle a connu une chute en 2016, mais s’est rétablie ensuite. À l’inverse de la tendance en Europe – où de plus en plus de pays interdisent ces fermes d’animaux à fourrure, comme le Royaume-Uni, l’Autriche, l’Allemagne, la Croatie, la Norvège, la République tchèque, le Luxembourg et la Belgique –, les élevages chinois ne semblent respecter aucune norme. Maltraitance animale, pollution environnementale, absence de règles sanitaires pour les travailleurs, cannibalisme entre animaux, dépouilles laissées à l’abandon, etc. : d’après ACTAsia, cette production de fourrures fait fi de toutes les règles élémentaires d’hygiène...:

http://sante-secu-social.npa2009.org/?Mediapart-Emergence-du-SARS-CoV-2-les-soupcons-sur-les-elevages-d-animaux-a

 


 

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