Après avoir distribué les instructions, déterminé les rôles de
chacun et constitué les 3 groupes constitués d'une ou deux
personnes portant un sac "Je ne porte pas de fourrure", d'une personne
chargée de tracter et d'une personne chargée d'entrer dans les boutiques
Zapa désignées pour avancer nos arguments contre la fourrure animale),
nous nous sommes dispersés vers nos objectifs respectifs.
Le
groupe mené par les deux responsables de Société Anti Fourrure, épaulée
de quatre militants, s'est rendu au 75 rue du Commerce devant laquelle
nous avons l'habitude de manifester. Les vendeurs qui nous connaissent
ont été très réceptifs à nos arguments, étonnés par la qualité des
éléments en fourrure synthétique que nous avions confectionnés pour
l'occasion et touchés. Une cliente de la boutique écoutait également nos
dires et s'est intéressée à notre cause, horrifiée d'apprendre que la
boutique vendait en réalité de la fourrure animale. Nous avons demandé de faire savoir aux dirigeants que nous sommes
toujours en attente de leur engagement contre la fourrure. Les animaux
que sont les chiens viverrins et ratons laveurs (il peut aussi s'agir de
chiens et de chats domestiques, la fourrure de Chine étant impossible à
contrôler comme il se devrait aux douanes) dont Zapa orne ses anoraks,
ne connaissent qu'une vie misérable dans ces élevages, avant de subir
une mort brutale avec une longue agonie, étant dépecés pleinement
conscients. Puis à l'occasion de la COP21, nous avons revendiqué le
gaspillage de ressources contribuant à la perte de la biodiversité et au
réchauffement climatique découlant des élevages à fourrure, que la
banque mondiale classe comme étant une des cinq pires industries au
monde pour la pollution des métaux lourds.
Les échanges avec les deux employés responsables furent très
intéressants, tous deux étant choqués sincèrement par nos informations. Les garnitures en fourrure synthétique
qu'une fabrique de fausse fourrure française Léon Schrurs, nous a
envoyées, sont sont bluffantes de pas leur douceur. Zapa a
d'ailleurs rencontré cette entreprise lors du salon Vision en septembre
dernier à Paris, mais n'a vraiment été décidé, Zapa préférant
visiblement la fourrure d'animaux torturés, car plus avantageuse.
Pendant ce
temps, les militants hors de la boutique tractaient et montraient nos
sacs. Une d'entre eux portait également une de nos écharpes en fourrure
synthétique et invitait les passants interpelés à la toucher.
Les
responsables ont ensuite discuté avec une vendeuse la boutique 123, qui
fait de la fourrure animale (chien viverrin et renard bleu, sa couleur
est blanche ) et de la fourrure synthétique, afin de les
encourager à ne plus faire que de la fourrure synthétique, moins
polluante et moins cruelle.
Le groupe s'est ensuite rendu à la
boutique Zapa rue St Dominique, mais la vendeuse était
fermée à la discussion, assez hautaine et visiblement armée de faux
arguments afin de nous faire sortir sans nous laisser exprimer notre
requête, assurant qu'elle ferait remonter l'information (ce qui ne sera
sûrement pas le cas).
Loin de nous décourager, nous sommes
également entrés dans une boutique Karl Marc John en montrant nos
jambières et écharpes en fourrures aux vendeuses qui disaient être
contre la fourrure et nous ont dis qu'elles feraient remonter
l'information et que certaines personnes venaient souvent leur dire
d'arrêter la fourrure animale.
Sur le chemin, l'accueil des
tracts et de nos arguments étaient mitigé. Outre des "cela ne
m'intéresse pas", des "Je m'en moque" et des "Je sais", nous avons eu de
belles surprises : une dame qui ne semblait pas du tout contre la
fourrure nous a contré en disant que tous les animaux n'étaient pas
dépecés vivants, mais lorsque nous lui avons expliqué qu'elle portait du
raccoon dog (chien viverrin), espèce qui n'est pas "produite" en
France (qui fait du lapin et du vison pour les grandes marques), mais
en Chine ou Finlande dans des conditions inacceptables et dépecés
vivants, gazés ou électrocutés, cette dame a demandé le tract et l'a lu
attentivement. D'autres personnes convaincues de porter de la fourrure
synthétique ont finalement accepté le tract et semblaient outrées
d'apprendre qu'elles portaient de la fourrure animale. Si beaucoup ne se
posent pas la question en achetant leur vêtement, c'est également parce
qu'ils ne s'imaginent pas que la vraie fourrure n'est pas forcément
chère. C'est sur donc heureusement sur un bon contact que nous avons
terminé cette action.
N'hésitez pas à nous rejoindre pour la
prochaine, à plusieurs ont se forme mieux, on ose plus et on est moins
affectés par les réactions négatives des passants.
Voici le compte rendu des deux autres groupes :
3 magasins Zapa :
302, rue de Vaugirard 15ème : deux vendeuses très antipathiques. La 1ères a répondu « je sais mais je
dois bien manger … ». L’autre, la responsable nous a indiqué qu’elle
était bien au courant et que Zapa a arrêté le vison puis elle nous a
presque demandé de sortir.
139, rue d’Alésia 14ème
: les vendeuses ont gentiment écoutés et nous ont suggéré de nous
adresser à la direction en soulignant qu’elles n’y étaient pour rien.
55, rue Bonaparte 6ème
: deux vendeuses à la caisse, un peu gênées de nous écouter devant leur
responsable mais plutôt intéressées. L’une d’elle nous a même remerciés
pour notre action. La responsable, elle a entendu mais nous a dit
qu’elle avait des clients et donc pas le temps …
Tractages
de passants portant de la fourrure : parmi ces passants, une jeune
femme regrettait vraiment d’avoir une capuche en fourrure. Evidemment,
le vendeur lui avait dit que c’était de la fausse. Quelques personnes se
sont sentis penaudes avec leur capuche, chapeau, manteau … D’autres se
fichant pas mal des animaux, avec parfois des réponses du genre « il
faut d’abord s’occuper des humains avant de s’occuper des animaux ».
Une
dame portant une veste en fourrure et un chapeau très, très moches, m’a
répondu méchamment « c’est de l’agneau et de toute manière on le
mange ! ». La dame aussi était très moche !
Une
autre dame a pris le tract puis me l’a redonné en criant « Ah non la
fourrure ! Hitler aussi était contre la fourrure mais il faisait des
abat-jours … ».
Sinon dans l’ensemble, de nombreux passants ont été intéressés et à l’écoute.
2 magasins Zapa :
Avec l'aide de 3 personnes, nous sommes allés discuter avec les
gérants de Zapa de Paris 4eme et tracter devant ceux ci.
Rue des rosiers : avec Laurence, nous sommes rentrés dans la boutique et avons
expliqué à un gérant attentif, nos arguments éthiques,
environnementaux de la mode de fourrure et reparler de l'engagement
de M. Cohen (leur pdg en 2014) de l'arrêt de fourniture de la fourrure dans
ses magasins.
On lui a demandé de remonter notre avis sur ce sujet à ces
responsables, nous avons laissé un tract de SAF à l'enseigne.
Puis nous avons tracté pendant 20 minutes aux passants qui
semblaient croire que leur col de fourrure était de la fausse...
Rue Franc Bourgeois :accueil agressif du responsable qui ne s’intéressait pas à ce sujet,
une employée nous a aussi dit qu'elle aimait les animaux, surtout
son chat, mais que la fourrure ne la choquait pas et nous a presque
demandé de partir...
Puis tractage pendant 30 minutes à des jeunes qui croyaient tous
qu'ils avait aussi de la fausse fourrure, après plusieurs
explications, nous avons réussi à en convaincre quelques un...
Bonne sensibilisation également des 3 militants qui ont tracté.
Fourrure : ABOLITION !!